Pêche Urbaine en street fishing
PECHE URBAINE
Il était temps de retrouver les bords de l’eau en ce début d’été… !
Pour les pêcheurs urbains, les coups du soir ou « afterwork fishing », sont des moments privilégiés dans la semaine. Après une journée de boulot, rien de mieux pour se détendre et ralentir le temps !
Rendez nous sur le spot
Aussitôt rentré, sac et canne déjà prêt, c’est parti pour une petite dizaine de minutes de marche pour arriver sur le spot.
Un parapet en béton coincé entre la départementale et la Seine dessine la frontière entre ces deux mondes qui s’affrontent.
Le soleil est encore chaud et darde de ses rayons une grande partie de la surface de la Seine qui s’écoule quelques mètres sous mes pieds.
Cela s’annonce plus compliqué qu’imaginé… Tout en peignant les différentes zones en éventail, je me décide à changer l’animation.
Ayant l’habitude de prospecter canne haute, et d’animer au poignet (notamment en drop shot), je prends alors le pendant inverse et commence une animation simple au moulinet, canne basse en verticale. Deux à trois tours de manivelle, une pause, descente planante, contact avec le fond et ça repart.
Enfin les premières touches ! Toutes enregistrées au moment de la pose, à la redescente du leurre. Malheureusement c’est tatillon et donc impossible à ferrer… !
En attendant le poisson parlons matos, montage, technique !
J’utilise la canne Ioda IDS732. Avec sa longueur de 2.40m je garde toute l’efficacité dans l’animation de mon montage malgré la hauteur à laquelle je me trouve.
Son action de pointe se situe dans la catégorie médium-fast, ce qui en fait une canne assez souple. Elle convient parfaitement à l’utilisation de petits cranckbaits ou autre jerkbaits minnows.
Les matériaux qui la composent, notamment le carbone haute qualité de 40 Tons, en font une canne extrêmement résonnante (parfaite pour le montage que nous utilisons ici !).
Sa plage de puissance de 3-20gr permet de rechercher tout type de sujet et son poids procure un confort de pêche optimale notamment sur les pêches itinérantes qui peuvent durer des journées entières.
En d’autres mots, légèreté, souplesse et résonnance sont les caractéristiques de cette canne au design simple, efficace et soigné.
J’utilise avec cette canne un moulinet en taille 2000 garnie de la tresse Braid Power en 10/100. Une tresse en 4 brins que j’utilise depuis quelques années déjà et qui remplit l’ensemble de mes moulinets. A celle-ci je raccorde un bas de ligne de fluoro Super Hard en 25/100.
Au niveau du montage, sachant que je pêche souvent en milieux encombrés, j’opte de plus en plus pour le Jika Rig.
Assez simple, il se compose de 3 éléments : un plomb long à œillet, un hameçon texan, un anneau brisé pour relier le tout. A cela j’ajoute un KVS Shad en 2’’.
Cet ensemble permet de naviguer dans les zones chargées en obstacles sans craintes de perte du montage !
A la pêche !
Bon… Avec tout ça il temps de sortir notre premier poisson. Toujours sur un linéaire lent entrecoupé de pause pour reprendre contact avec le fond, cette fois ci c’est la bonne. Manivelle à l’arrêt, le leurre retombe vers le fond et toc ! Ferrage légèrement retardé pour s’assurer que le texan est bien piqué et c’est une jolie perche, approchant les 30, qui rentre !
Photos, mesure et ça repart.
Motivation rechargée je continu d’arpenter le parapet balançant entre le monde silencieux de l’eau et le monde bruyant des humains…
Encore quelques perchettes agrémentent la suite de la session. Une bonne heure et demie passe et le topo se répète.
Lancer à l’arrière de la pile du pont. On laisse couler à en prendre contact avec le fond.
Je ramène canne basse, trois tours de moulinet à vitesse moyenne une pause, contact avec le fond et ça repart.
La ligne arrive entre deux têtes de péniches, le montage remonte le courant et un toc plus franc se fait ressentir. Ferrage appuyé, c’est bien piqué ! Une nouvelle perche avoisinant les 30 s’est laissée leurrer par le petit KVS Shad.
L’avantage de ce leurre réside dans le fait que j’ai pu le piquer avec un texan légèrement surdimensionné pour sa taille grâce à ses trois sections. Piqué sur la section centrale l’hameçon de bride pas la nage du leurre mais modifie légèrement ces vibrations. Le shad est beaucoup moins soumis au wobbling, les deux premières sections restes bien stables et le dernière section, composée du paddle, émet de vibrations plus fines souvent la clé sur des poissons méfiants.
Revenons-en à notre poisson. Une perche bien colorée, et bien striée comme on les aime en ces temps doux et chaud.
Photo, mesure et ça repart.
Ca sent la fin ! Déjà !
La luminosité baisse, la fraîcheur s’installe… On rentre dans le temps additionnel ! Et il fallait bien un petit sursaut pour terminer la session.
Changement de coloris et de shad pour ces derniers instants. Je passe sur un LTS Shad en 3’’, coloris orange et jaune fluo. Rien de mieux en faible luminosité. Et ça ne loupe pas.
A peu près même situation que la dernière perche. La ligne remonte à contre-courant entre les deux têtes de péniches et cette fois ci ça tape plus fort… J’appuie donc un peu plus le ferrage et ferre même plusieurs fois pour être sûr. C’est plus lourd… Quelques dizaines de secondes s’écoulent et… CRAC… Plus rien… Je remonte la ligne… Cassée sur le nœud. Une frustration d’autant plus forte que je savais que, le nœud étant passé dans l’anneau brisé, il me fallait le refaire… Un point à ne jamais négliger…
Sur ce poisson que je suppose être un sandre d’environ 45-50cm il est temps de rentrer… Rêver à ce poisson décroché et aux nouvelles stratégies à mettre en place… !
MATERIEL :
– Canne : IDS 732
– Moulinet : Daiwa Ninja LT 2000
– Ligne : Tresse Braid Power 4x 10/100
– Bas de Ligne : Fluorocarbon Super Hard 25/100
– Hameçon : LT Offset N°2 (Ryugi)
– Leurres : KVS Shad 2’’ / LTS Shad 3’’
– Plomb : Long à œillet
– Anneau Brisé : Split Rings N°0 (Ryugi)